Assurance

Comment fonctionne le système de bonus-malus en assurance auto ?

Le avril 24, 2025
Comment fonctionne le système de bonus-malus en assurance auto

Chaque conducteur qui possède un véhicule assuré connaît ce mot, parfois un peu flou, qui revient tous les ans sur son relevé : le bonus-malus. Un système qui semble parfois mystérieux, presque injuste. Et pourtant, il conditionne directement le montant de votre prime d’assurance auto.

Mais comment fonctionne vraiment ce fameux coefficient ? Qui est concerné ? Quels sont les impacts en cas de sinistre ou d’accident responsable ? Allez, on vous explique tout — avec des exemples concrets à l’appui.

Le principe du bonus-malus : récompense ou sanction

Le bonus-malus, aussi appelé coefficient de réduction-majoration, s’applique à chaque conducteur qui souscrit un contrat d’assurance auto. Il est directement lié au comportement de l’assuré au volant :

  • Si vous n’avez causé aucun accident responsable, vous bénéficiez d’un bonus : votre prime diminue.
  • Si, à l’inverse, vous êtes responsable d’un accident, vous écopez d’un malus : votre prime augmente.

C’est un peu comme un système de points (mais inversé). Chaque année sans incident vous rapproche du tarif « idéal », tandis qu’un sinistre vous renvoie quelques cases en arrière.

Comment se calcule le bonus-malus ?

Là, ça se complique un peu (mais pas de panique). Le calcul du coefficient repose sur une base fixe : 1,00. Ce chiffre représente le tarif de base de la prime.

  • Après une année sans accident responsable, votre coefficient est multiplié par 0,95 (soit une réduction de 5 %).
  • Ce bonus se cumule chaque année jusqu’à atteindre un maximum de 0,50 (soit 50 % de réduction après 13 ans sans accroc !).

Et le malus ? En cas d’accident responsable, votre coefficient augmente de 25 % (multiplié par 1,25). Un sinistre partiellement responsable ? Ce sera 12,5 %.

Exemple simple :

  • Vous êtes à 0,70, mais vous causez un accident cette année.
  • Votre nouveau coefficient passera à 0,70 × 1,25 = 0,875.

Un enchaînement de sinistres peut vite faire grimper l’addition.

Le bonus est-il éternel ?

Pas tout à fait. Si vous restez sans assurance auto plus de deux ans, votre coefficient est réinitialisé à 1,00. Oui, comme si vous recommenciez à zéro.

Mais si vous êtes resté assuré sans sinistre pendant plus de trois ans avec un bonus de 0,50, vous bénéficiez souvent d’un statut spécial. En cas de premier accident responsable, le malus ne s’applique pas. On appelle ça la « clémence du bon conducteur ».

Une bonne nouvelle, non ?

Et en cas de changement de véhicule ou d’assureur ?

Pas d’inquiétude : votre bonus-malus vous suit partout. Il est lié à votre nom, pas à votre véhicule. Si vous changez d’assureur ou achetez une nouvelle auto, votre coefficient est transféré automatiquement.

Pensez toutefois à fournir les informations nécessaires à votre nouvel assureur. Un relevé d’informations est généralement demandé — c’est lui qui indique clairement votre coefficient, vos accidents, vos années de conduite sans incident.

Quels types de sinistres sont pris en compte ?

Seulement ceux pour lesquels vous êtes responsable (ou partiellement responsable). Quelques cas fréquents :

  • Vous emboutissez une voiture à l’arrêt : malus.
  • Un tiers vous percute à un feu rouge : pas de malus (vous n’êtes pas responsable).
  • Grêle, vol, bris de glace : ces sinistres ne comptent pas pour le bonus-malus.

Donc non, tout n’est pas pris en compte dans le calcul. Mais attention à bien faire la distinction entre les dommages causés… et subis.

Peut-on réduire un malus rapidement ?

Pas vraiment. Il faut simplement attendre. Chaque année sans sinistre vous permet de faire baisser votre coefficient de 5 %. Cela prend du temps, mais c’est la règle.

Certains assureurs proposent des offres spécifiques pour les conducteurs malussés. Même si vous avez un malus, il est possible de retrouver un contrat raisonnable. Il faut juste bien comparer et expliquer votre cas.